Alicia -
Boulangère à Fourques
Après une longue expérience en tant que boulangers, Alicia Depuydt et son mari ont choisi d’installer en 2009, à Fourques, leur Boulangerie Pâtisserie. Ils sont les seuls boulangers du village.
Malheureusement en 2020, au-delà des problèmes générés par la pandémie, Alicia s’est retrouvée seule à gérer cette situation personnelle difficile, ainsi que la boulangerie. Elle s’est battue pour maintenir la boulangerie ouverte au moins à mi temps, en effet elle est très attachée à la clientèle Fourquésienne, parmi laquelle elle s’est fait des amis, qui l’ont soutenue dans cette difficile épreuve. Cela lui a demandé un fort investissement personnel, de l’énergie, et surtout de revoir toute l’organisation de son commerce, mais elle ne pouvait pas « laisser le village sans pain ».
Elle estime que la place des femmes dans les métiers de la boulangerie reste encore difficile, en effet c’est un métier très physique avec des contraintes horaires fortes , malgré tout elle constate avec plaisir que les femmes commencent à s’y mettre.
Marianne -
La baraka poules
Après avoir tenu un restaurant pendant quelques années, Marianne Daumas est installée à Fourques depuis 2019, elle est entrepreneuse et spécialisée dans l’élevage raisonnée de volailles .
Avec le confinement elle a pu bénéficier de l’engouement pour les produits de proximité, ce qui lui a permis de développer sa clientèle, elle fait de la vente d’œufs à la ferme, elle est aussi partenaire de l’AMAP du Rouinet.
Marianne se retrouve complètement dans cette activité au grand air, qui est en phase avec ses valeurs de respect des animaux, des clients et de la qualité de la nourriture. Elle a à cœur de rester dans une dimension au juste milieu entre les « tous petits » et la production industrielle.
A la question de la place des femmes dans le milieu « agricole » elle répond « on a la place qu’on se fait » !
Bravo à elle ! Qui va au bout de ses convictions.
Natacha -
Comme une bulle d'oxygène
Natacha Ailli, anime les cours de gym en principe tous les mardis soir et vendredis, au Centre Georges Brassens, et cela depuis 2004. A l’origine elle est éducatrice sportive, après avoir exercé dans des structures du secteur sanitaire et social, et en particulier une structure en charge des personnes en situation de handicap et un EPHAD, Natacha a souhaité aller plus loin dans la manière d’accompagner les personnes en fragilité, en se formant à la sophrologie.
Que ce soit lors du 1er confinement ou depuis novembre 2020, elle maintient le lien avec les volontaires du cours de gym, par le biais de «visio Zoom », son enthousiasme, sa gaieté sont communicatifs ! En effet un petit groupe reste très mobilisé pour ses cours en ligne, qui se déroulent dans une très bonne ambiance, et pour qui cette séquence est inscrite dans les agendas comme un incontournable.
Natacha regrette les effets de la fracture numérique qui empêchent sans doute quelques membres du groupe d’honorer ses rendez-vous hebdomadaires, mais elle remarque aussi qu’il est parfois difficile pour les femmes dans ces temps de pandémie de « s’extraire » de leur obligations professionnelles ou familiales pour participer pleinement à une activité qui leur est propre.
Martine -
le panier gourmand
Martine Blanchocotte a repris l’épicerie de Fourques en 2014, après y avoir travaillé pendant quelques temps avec la précédente propriétaire. C’est une véritable affaire de famille, en effet Martine est associée avec ses deux filles, Marion et Magali. Toutes les trois valorisent leurs compétences complémentaires, Martine s’occupe principalement des achats de marchandises, Marion est plutôt à la vente, tandis que Magali assure la comptabilité en plus de son activité professionnelle quotidienne.
Pour elles toutes, le premier confinement a été une période particulièrement « sportive », en effet elles ont rencontré de grosses difficultés d’approvisionnement, et dans le même temps une importante demande des clients. Elles ont réussi a s’organiser à force d’un énorme investissement en temps pour aller chercher les marchandises très tôt le matin (Vers 3h), puis préparer les commandes et enfin les livrer aux clients jusqu’à très tard le soir.
Le service de livraison a perduré suite au confinement, en effet elles continuent à livrer leurs clients tous les samedis !
Elles éprouvent un vrai plaisir à travailler en famille, l’ambiance y est conviviale et souriante et elles ont toutes les trois un vrai sens du service.
Martine tient à remercier les Fourquésiens qui les ont soutenues pendant cette période éprouvante et qui sont restés fidèles
Natacha -
Restaurant la table d'argence
Natacha Paulet est née à Fourques et reste très attachée à son village, elle le dit : « Je l’ai dans le sang ! », c’est sans doute une des raisons qui l’ont poussée, ainsi que son conjoint à reprendre le restaurant « La Table d’Argence » à Fourques, il y a trois ans, après plusieurs années d’expérience dans une agence immobilière.
Elle a en charge la partie administrative, l’accueil de la clientèle, le service, ce qui lui permet de satisfaire son goût du contact et du partage.
Ils ont décidé d’adapter leurs horaires d’ouverture afin de préserver leur vie familiale , en effet le restaurant est ouvert pour le repas du midi, et le soir les vendredis et samedis (hormis l’été ouverture du lundi midi au samedi et le soir du mardi au samedi).
Cette période est évidemment difficile pour eux, Natacha est en attente d’une échéance de réouverture du restaurant, mème si les aides leur permettent de « tenir le coup » , néanmoins elle apprécie d’être pleinement actrice de son destin en tant qu’entrepreneuse.
Son caractère optimiste et positif, lui a permis de prendre sa place partout ou elle a travaillé, elle souligne le rôle de l’éducation pour que chacune puisse occuper une position « égalitaire » dans la société.
Elle est fière d’avoir trouvé une organisation lui permettant de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle.
Christine et noémie -
infirmières
Voila un super tandem de vraies professionnelles ! Christine et Noémie sont associées dans le même cabinet d’infirmières, toutes deux ont exercé en tant qu’infirmière en milieu hospitalier, avant d’exercer en libéral.
Christine exerce en libéral depuis bien plus longtemps que Noémie, qui a rejoint le cabinet en décembre 2017, toutes deux ont trouvé très facilement leur équilibre. Malgré leur différence d’âge, elles ont la même vision du métier, il s’agit autant d’accompagner les patients sur le plan « psychologique » que sur le plan des soins médicaux, elles prennent le temps d’expliquer les choses à leurs patients. Par ailleurs, elles ont des compétences complémentaires, par exemple : c’est plutôt Christine qui gère la partie administrative, alors que Noémie apporte à Christine des compétences « techniques » acquises plus récemment en milieu hospitalier.
Elles apprécient leur statut qui leur permet d’articuler plus facilement leur vie personnelle avec leur vie professionnelle.
Bien sûr le Covid a modifié leurs modes d’intervention, notamment au début de l’épidémie où s’est installé un certain « stress » sur la possibilité de contaminer leurs malades, ou leurs proches, également elles ont dû renforcer l’accompagnement psychologique apporté aux patients.
Le métier attire en majorité des femmes, elles pensent que règne encore beaucoup de stéréotypes dans le milieu médical, en effet il semble que les infirmiers sont plutôt plus nombreux en service psychiatrique, ou au bloc opératoire et finalement peu attirés par la pratique en libéral ; on retrouverait le même stéréotype chez les patients qui spontanément voient les femmes en infirmières et les hommes en médecin…
Elisabeth, Sophrologue
Fourquésienne dès son plus jeune âge, Elisabeth Boyer y a fait sa vie avec sa petite famille.
Sophrologue, elle accompagne chaque personne vers l’harmonie en les aidant à développer leurs ressources individuelles et leurs capacités de faire face au stress et aux « trop » de la vie.
Elisabeth a animé des séances collectives auprès des enfants de l’école maternelle de Fourques, ainsi qu’à l’espace Gym Santé pour les adultes. Elle exerce aussi en cabinet et à domicile. Par ailleurs, elle est aussi animatrice bénévole au sein d’une association de soutien à l’allaitement maternel.
La crise sanitaire l’a obligé à sortir de sa zone de confort. En effet, elle a proposé une séance quotidienne en direct sur Facebook largement suivie… et l’été dernier quelques séances en extérieur au Mas Saint Michel. Actuellement elle continue à recevoir en cabinet et elle souligne qu’elle a vu les motifs des consultations évoluer : beaucoup plus de peur et d’angoisse, en particulier pour les femmes. Elisabeth attache une grande importance à cet accompagnement qui aident les femmes à guérir de leur histoire parfois douloureuse, et à reprendre leur place et leur pouvoir.
Une belle mission !
Judith -
Conseillère municipale conseillère communautaire
A 46 ans, mère de 3 enfants Judith Florent exerce en qualité d’assistante sociale depuis près de 25 ans.
À la suite d’une mutation professionnelle, elle est installée à Bellegarde depuis 18 ans.
Femme active et militante par nature, elle a toujours été engagée dans la vie locale : par le biais du monde associatif dans un premier temps, ce qui l’a amenée assez naturellement à prendre part à l’action publique locale.
En février 2021, elle a été accueillie de façon très cordiale au sein de la CCBTA en tant qu’élue, suite à la démission de Madame Navatel.
Elle espère pouvoir travailler avec chacun des membres du Conseil sans parti pris. Son seul objectif : l’intérêt général !
Comme beaucoup de femmes aujourd’hui, elle compte le temps, elle court souvent, elle a appris à déléguer ce qui pouvait l’être et à prioriser.
Tout ceci n’est réalisable que grâce à l’indéfectible soutien de son entourage !
Elle ne regarde pas son rôle d’élue à travers le prisme de la féminité, elle est foncièrement égalitariste et croit vraiment en la complémentarité des individus : chacun a quelque chose à apporter à l’édifice.
La société est plurielle et il lui semble essentiel que nos institutions politiques soient le reflet de cette diversité.
Pourtant, il est important de se souvenir que le droit de vote des femmes ne date que de 1944 et que la loi instaurant la parité dans les fonctions électives de 2000……
Aussi, elle est fière de pouvoir apporter son regard de femme, son expérience et ses compétences dans le débat politique local.
Si elle a conscience que le sujet de l’égalité hommes/femmes avance dans le bon sens, il y a encore beaucoup de chemin ! Elle aimerait encourager toutes les femmes qui le souhaitent à s’autoriser à prendre une place active dans ce débat .